L’opération : une immersion totale en conditions réelles
Le 30 avril 2025, l’Ecosphère Aggelos a orchestré pour la dixième année consécutive une session exceptionnelle de simulation de gestion de crise avec les étudiants de l’EFAP. Ce format unique, baptisé la Nuit de la Crise, les place au cœur d’un scénario à haute tension.
Pendant 4 heures (représentant 4 jours dans le scénario), les étudiants vivent une situation de crise complète, rythmée par des appels, des dépêches, des fausses vidéos, des articles inventés et des conférences de presse face à de vrais étudiants-journalistes de l’EFJ.
Expertises mobilisées par Aggelos
Pour créer une expérience immersive crédible et exigeante, Aggelos déploie tout un arsenal narratif :
- Écriture d’un scénario original mêlant cosmétique, santé publique, communication digitale et influence
- Création de contenus fictifs (communiqués, vidéos, stories, posts réseaux sociaux, fausses unes…)
- Orchestration des rôles (faux journalistes, paparazzis, clients, autorités, concurrents, etc.)
- Mise en place d’un rythme narratif basé sur des enveloppes numériques dévoilées toutes les 30 minutes
- Coordination de la conférence de presse finale avec l’école de journalisme EFJ
- Animation, régulation, appels téléphoniques en temps réel : tout est fait pour mettre les étudiants sous tension
Un scénario d’hyperréalisme ancré dans notre époque
Cette année, le scénario imaginé par Aggelos plonge les étudiants au cœur d’une crise cosmétique éclatante. Tout commence bien : une marque bio bien établie lance une nouvelle gamme de produits waterproofs et mobilise une campagne d’influence digitale pour accompagner leur sortie. Les contenus affluent, les influenceurs jouent le jeu… jusqu’au lendemain.
Une photo volée de Gabrielle Marcia Dias, star de la campagne, surgit sur les réseaux : son visage est déformé, rouge, gonflé. Les internautes comparent avec les publications de la veille. Le doute s’installe. L’indignation monte. La toile s’enflamme. Très vite, la marque est accusée de greenwashing, les influenceurs de manipulation, et l’agence d’influence d’avoir maquillé la vérité.
Le twist ? Ce n’est pas le produit final qui a été utilisé par Gabrielle, mais un échantillon de test envoyé par erreur. Et pour ne pas alerter la marque, l’agence avait retouché les contenus à l’IA. Les étudiants doivent donc gérer une crise multifactorielle : erreur humaine, éthique de l’influence, réglementation, manipulation d’images, réaction du grand public, des médias, de la direction interne et des collaborateurs.
Un scénario de crise inspiré des enjeux contemporains
➡️ Les étudiants doivent :
- Organiser leur cellule de crise
- Répondre à des appels fictifs (journalistes, clients, concurrents, parents…)
- Rédiger des communiqués et éléments de langage
- Gérer une conférence de presse sous pression
- Gérer le silence, la rumeur, le doute
Un seul mot d’ordre : ne jamais extrapoler. Ne répondre que sur les faits. Observer. Anticiper. Apaiser sans dissimuler.
Un terrain d’apprentissage vivant, à haute intensité émotionnelle
Cette simulation est bien plus qu’un jeu de rôle : elle met les étudiants dans la peau d’un véritable pôle communication en état d’urgence. Ils doivent travailler en équipe, gérer les émotions, résister à la panique, répondre aux journalistes, produire des messages clairs, argumenter sans extrapoler, et apprendre que transparence ne rime pas avec vulnérabilité, mais avec crédibilité.
Les thèmes abordés dépassent la simple communication de crise : ils explorent l’éthique, la désinformation, les risques des réseaux, les tensions entre marketing et vérité, l’enjeu de la régulation numérique. Les étudiants ressortent de cette expérience avec des réflexes aiguisés, une capacité d’adaptation renforcée, et une compréhension tangible du rôle stratégique qu’ils auront à jouer dans leur future carrière.
🎓 “On ne forme pas seulement à la com’, on forme à affronter l’incertain.”
Une pédagogie par le réel, au service du futur
La « Nuit de la crise » ne serait pas ce qu’elle est sans la complicité pédagogique de l’EFAP et de l’EFJ. Elle repose sur un principe simple : faire vivre avant d’expliquer. Placer les étudiants face à une situation plausible, borderline, mouvante. Et leur rappeler qu’en communication, il ne s’agit pas de tout contrôler, mais de savoir accompagner l’instabilité.
➡️ Les thèmes abordés cette année vont au-delà de la com’ :
- PFAS, transparence dans la cosmétique
- Greenwashing, fake news, rôle des influenceurs
- Impacts environnementaux des produits (ex : crèmes solaires et coraux)
- Éthique des marques et responsabilité sociale
Et si les entreprises s’y mettaient ?
Cette opération, pensée pour des étudiants, aurait toute sa place en entreprise. À l’heure où les bad buzz se déclenchent en quelques heures, et où l’image de marque se construit en temps réel, former ses équipes à la gestion de crise devient un réflexe stratégique.
📣 Une suggestion ? Pourquoi ne pas proposer votre propre “nuit de la crise” en interne. Pour préparer. Apprendre. Et éviter que le jour J ne soit votre baptême du feu.