Bien grandir à Saint-Nazaire, concertation + co-construction XXL
La ville de Saint-Nazaire élabore son Projet Educatif Global des enfants et des jeunes pour la décennie à venir. Fin 2023, la collectivité a lancé un projet ambitieux pour imaginer l’éducation des 0-25 ans à l’horizon 2034. Ce Projet Éducatif Global de la ville de Saint-Nazaire s’appelle « Bien grandir à Saint-Nazaire ». Pour mener à bien cette démarche, l’Écosphère Aggelos a proposé et accompagné une méthode originale de concertation axée sur la co-construction avec les citoyens, les parents, les élus, les techniciens et les acteurs éducatifs.
Saint-Nazaire : coconstruire l’éducation de demain
Alain Gross, Directeur Général de l’Écosphère Aggelos, revient sur cette aventure collaborative.
Comment l’Écosphère Aggelos a-t-elle été impliquée dans ce projet à Saint-Nazaire ?
Alain Gross : Fin 2023, nous avons été sollicités par la ville de Saint-Nazaire pour animer et structurer la réflexion autour de leur Projet Éducatif Global. Le défi était de rassembler tous les acteurs concernés par l’éducation — qu’il s’agisse des citoyens, des parents, des professionnels de l’éducation ou des élus — afin d’élaborer une vision collective et des actions concrètes pour les dix prochaines années. Notre mission a été d’organiser une série d’ateliers de co-construction pour faire émerger des idées qui répondent aux défis éducatifs locaux.
Une collaboration avec Saint-Nazaire pendant quasiment 1 an
Quelles ont été les étapes principales de cette démarche de co-construction ?
Alain Gross : La première étape, réalisée par les élus, consista à identifier les grands enjeux éducatifs pour Saint-Nazaire. Six thèmes prioritaires ont été mis en avant, comme la santé des jeunes, l’inclusion, l’impact du numérique et la solidarité intergénérationnelle. Nous les avons reformulés en 6 défis avec un chapeau introductif et des punchlines de signature. Ensuite, nous avons organisé plusieurs ateliers ouverts à tous et toutes. Ces premières séances ont rassemblé plus de 150 participants et ont permis de formuler plus de 175 actions concrètes.
Notre approche a reposé sur une méthodologie participative bien rodée. Chaque atelier était conçu pour favoriser les échanges et encourager les participants à proposer des solutions créatives, tout en gardant une structure claire pour atteindre des objectifs concrets. Cette méthodologie, s’appuyant sur la sociocratie, l’intelligence collective et divers techniques issues du design thinking et de l’éducation populaire, a permis d’aboutir à une véritable dynamique collective, qui s’est ensuite concrétisée par la conception de neuf scénarios, neuf chemins différents pour faire route jusqu’en 2034. Autant de matière d’aide à la décision pour les élus de la Ville.
En parallèle de ces ateliers, les équipes de la ville de Saint-Nazaire pendant cette année-là ont organisé des conférences pour nourrir la réflexion sur des enjeux du projet éducatif global comme les jeunes et le numérique, l’accès à la santé et au bien-être, la laïcité…
9 scénarios d’actions pour les élus de Saint-Nazaire
Pouvez-vous nous parler des neuf scénarios retenus ?
Alain Gross : L’atelier de convergence a été riche en échanges et a permis de dégager une vision commune des enjeux et des priorités du projet éducatif global. Ces neuf scénarios sont le fruit de plusieurs mois de travail collaboratif et reflètent les priorités locales. La forte mobilisation des participants témoigne de l’importance accordée à l’éducation sur le territoire. Les idées et propositions issues de l’atelier serviront de base à l’élaboration d’un projet ambitieux et innovant pour les enfants et les jeunes de la ville. Ces scénarios dessinent une vision cohérente pour l’éducation à Saint-Nazaire, avec des solutions réalistes et alignées sur les besoins locaux. Un projet qui permet d’associer l’ensemble des acteurs éducatifs de la Ville
Les ateliers avec Saint-Nazaire : une dynamique efficace
Quel a été le rôle de l’Écosphère Aggelos dans ce processus ?
Alain Gross : Notre rôle a été essentiel pour garantir que ce processus de co-construction soit structuré, efficace et inclusif. Nous avons orchestré les ateliers de manière que chaque voix soit entendue et que toutes les idées soient prises en compte. En tant qu’agence spécialisée dans l’animation de projets collaboratifs, nous avons veillé à ce que les participants, qu’ils soient élus, citoyens ou professionnels, travaillent ensemble de façon constructive.
J’ai personnellement piloté les ateliers dont la phase de convergence, qui a permis de passer de 175 actions initiales à neuf scénarios pour agir. Cela a demandé beaucoup de discussions et d’ajustements pour que chaque idée trouve sa place, tout en restant réaliste et réalisable. Nous avons également assuré la cohérence entre les priorités locales et les ressources disponibles pour ces actions.
Quels sont les enseignements tirés de cette expérience à Saint-Nazaire ?
Alain Gross : Ce projet a démontré que la participation citoyenne peut réellement contribuer à transformer un territoire. En impliquant les habitants dans la réflexion sur l’éducation de leurs enfants, Saint-Nazaire a réussi à créer une véritable dynamique de changement. La clé de ce succès a été d’avoir une totale cohérence entre les élus, les services de la collectivité et les citoyens.
Ce modèle participatif pourrait être reproduit dans d’autres villes. Il montre qu’avec une bonne organisation et une méthodologie claire, on peut mobiliser une large partie de la population pour coconstruire des solutions concrètes aux enjeux politiques. Je pense que cette expérience inspirera d’autres territoires en quête de modèles plus inclusifs et innovants.
Quels sont les enseignements tirés de cette expérience à Saint-Nazaire ?
Alain Gross : Ce projet a démontré que la participation citoyenne peut réellement transformer un territoire. En impliquant les habitants dans la réflexion sur l’éducation de leurs enfants, Saint-Nazaire a réussi à créer une véritable dynamique de changement. La clé de ce succès a été d’avoir une totale cohérence entre les élus, les services municipaux et les citoyens.
Ce modèle participatif pourrait être reproduit dans d’autres villes. Il montre qu’avec une bonne organisation et une méthodologie claire, on peut mobiliser une large partie de la population pour coconstruire des solutions concrètes aux défis éducatifs. Je pense que cette expérience inspirera d’autres territoires en quête de modèles plus inclusifs et innovants.
Comment voyez-vous l’avenir de l’éducation à Saint-Nazaire suite à ce projet ?
Alain Gross : Saint-Nazaire a posé les bases d’un avenir éducatif ambitieux. Les neuf scénarios que nous avons construits ensemble offrent une vision à long terme, avec des actions concrètes qui peuvent être mises en œuvre rapidement. Grâce à cette démarche, la ville a enrichi sa vision pour relever les défis éducatifs des années à venir.
Ce projet montre également que la collaboration entre secteur public, privé et citoyens est une clé pour répondre aux enjeux éducatifs. C’est un modèle que nous, à l’Écosphère Aggelos, sommes fiers d’avoir accompagné et que nous espérons voir se multiplier dans d’autres territoires.
En conclusion, quelles sont les prochaines étapes ?
Alain Gross : Les prochaines étapes consistent à mettre en œuvre ces scénarios et à suivre leur évolution. La ville de Saint-Nazaire est désormais engagée dans ce processus. L’éducation est un projet à long terme, et ce travail de co-construction est un excellent point de départ pour bâtir un avenir solide pour les jeunes du territoire.
Saint-Nazaire, grâce à cette démarche coconstruite avec l’aide de l’Écosphère Aggelos, montre la voie pour l’éducation de demain. Une aventure collective qui allie engagement citoyen, innovation et pragmatisme, avec pour objectif de faire de l’éducation un véritable levier de transformation pour les prochaines générations.
- Pour aller plus loin sur les Ateliers du Faire Ensemble : https://aggelos.fr/les-ateliers-du-faire-ensemble-par-lecosphere-aggelos/