Villes et changement climatique : un colloque avec Aggelos à la Mairie de Paris

Mai 2025

À Paris, le 20 mai 2025, dans la grande salle des fêtes de l’Hôtel de Ville, la question de l’adaptation des villes au changement climatique a été posée avec force, nuance et exigence. L’Ecosphère Aggelos a accompagné l’animation de cette journée intense, pensée comme un espace de débat, de mise en récit et de partage d’expériences.

Retour sur un colloque sur le changement climatique aussi nécessaire qu’inspirant, à l’heure où les villes doivent concilier urgence climatique, justice sociale et solutions concrètes.

Un colloque exigeant, vivant et engagé consacré au changement climatique

L’adaptation au changement climatique n’est plus un objectif lointain : c’est un chantier immédiat, collectif, souvent complexe. Coordination éditoriale, animation scénique, captation vidéo, diffusion sur les réseaux : tout a été pensé pour que les paroles d’expert·es, les retours de terrain, les regards scientifiques et politiques trouvent un écho durable. Au-delà de la coordination, c’est une dynamique de mise en récit des transitions que nous avons soutenue, avec cette conviction : l’adaptation se construit aussi dans le langage.

Ce que l’Ecosphère Aggelos a réalisé sur cet événement :

  • Préparation éditoriale des différentes sessions en lien avec le comité scientifique et l’association Météo et Climat, préparation des intervenants.
  • Animation des échanges en direct : modération de l’ensemble des temps forts par Éloi Choplin, dans un format vivant, fluide et incarné.
  • Production de contenus pérennes :
    • Plus de 15 capsules vidéo filmées, montées et calibrées pour le web et les réseaux sociaux.
    • 1 keynote exclusive de François Gemenne tournée en amont et diffusée dans le colloque.
  • Conception d’un format éditorial spécifique : les tables rondes ont été transformées en conversations dynamiques inspirées de la radio, avec des tours de parole multiples, une relance vivante et une progression narrative.

Un croisement de regards pour transformer les trajectoires urbaines

Dès les premières minutes, le ton était donné : faire dialoguer climatologues, urbanistes, économistes, décideurs publics et privés autour d’une même question — comment préparer les villes aux chocs climatiques à venir ?

De Jean Jouzel à Anne Hidalgo, de Météo France à l’ADEME, de la Banque des Territoires à Engie, les échanges ont ouvert un éventail de problématiques : montée des risques, coût de l’inaction, sobriété énergétique, justice climatique, mais aussi rafraîchissement urbain, pédagogie citoyenne ou rénovation des réseaux.

Le colloque s’est structuré en quatre grandes séquences, rythmées par des keynotes, des conversations et des témoignages d’acteurs engagés. Ce n’était pas une succession de conférences : c’était une journée d’échanges et de conversations sur scène.

Climat, économie, urbanisme : penser l’adaptation dans toutes ses dimensions

Au fil des échanges, un constat s’impose : l’adaptation ne peut plus être pensée comme une simple réponse technique. Elle engage des choix politiques, éthiques, budgétaires. Elle suppose d’accepter les paradoxes, de confronter les temporalités (urgence et long terme), et surtout de décloisonner les expertises.

Les questions d’habitabilité, de relocalisation, d’infrastructure, de réassurance, de sobriété ou encore d’indicateurs croisés ont traversé la journée. Et avec elles, une idée récurrente : l’adaptation ne peut pas être différée. Elle est, au contraire, un levier de cohésion, de relance territoriale, d’innovation sociale.

Faire récit commun de l’adaptation : un enjeu de culture

Ce colloque a été l’occasion de mettre en lumière une conviction chère à l’Ecosphère Aggelos : l’adaptation ne se limite pas à une série de mesures. Elle suppose un changement de culture, une capacité à raconter autrement les mutations en cours.

C’est dans cet esprit qu’a été imaginé le format des conversations : loin des tables rondes figées, elles ont donné de l’espace au dialogue, à la nuance, à l’humour parfois. Les voix multiples — scientifiques, opérationnelles, territoriales, citoyennes — ont permis d’esquisser une vision composite mais cohérente de l’action climatique en milieu urbain.

Croiser les regards pour comprendre l’urgence d’agir

Inauguré par Anne Hidalgo et Jean Jouzel, le colloque s’est ouvert sur une scène partagée entre lucidité scientifique et responsabilité politique. Très vite, un constat s’impose : les villes sont à la fois vulnérables et stratégiques. C’est là que se jouent les équilibres à venir.

Climatologues, énergéticiens, urbanistes, assureurs… Tous ont apporté un fragment de réponse, une facette du problème. Ensemble, ils ont dressé une cartographie des risques et des interdépendances, mais aussi des leviers d’action. À travers leurs paroles, c’est l’adaptation qui se précise, non comme un supplément d’âme, mais comme une nécessité structurante, à inscrire dans la durée et dans le réel.

  • Une session dense, rythmée, où les mots ont porté loin :
  • aléas climatiques, vulnérabilité sociale, horizon 2100,
  • interdépendance des systèmes, habitabilité, culture du risque,
  • prospective 2050, co-bénéfices, urgence d’anticiper.

Ce premier temps a planté le décor d’une journée sans faux-semblants, tournée vers l’action, mais enracinée dans la connaissance.

Donner un prix au climat : enjeux économiques et choix politiques

Adapter coûte cher. Ne pas adapter coûte plus encore. Cette tension a structuré les échanges autour des financements de la transition. Les témoignages de l’OFCE, de la Banque des territoires, de Generali ou encore d’Enedis ont souligné une exigence : faire de l’adaptation un investissement, pas une dépense.

« L’action sans regret doit être notre boussole » – Laurence Roux, Banque des territoires

Parmi les enjeux abordés :

  • Responsabilité sociale vs responsabilité individuelle
  • Prévention des risques naturels
  • Planification urbaine stratégique
  • Infrastructures critiques à moderniser

Du plan à l’action : comment les villes agissent concrètement

Cette session animée par Éloi Choplin a permis un changement de format : une conversation avec des acteurs du terrain. L’occasion de donner à voir des expériences locales tangibles, avec une mise en débat des échecs, des réussites, des transferts possibles.

Parmi les enjeux abordés :

  • PLU bioclimatique à Paris
  • Cartographie de la vulnérabilité climatique à Reims
  • Réseaux de froid urbains déployés par ENGIE
  • Plateforme participative « Plus fraîche ma ville » (ADEME)

« Partager les expériences, c’est assumer les complexités locales, révéler les erreurs, et stimuler les imaginaires » – Bart Van Den Hurk (GIEC)

Faire de la justice climatique un levier d’action

La dernière session s’est focalisée sur l’articulation entre climat et inégalités. Vulnérabilités sociales, injustices environnementales, inégalités de santé : les impacts du changement climatique ne sont pas neutres. Philosophe, épidémiologiste, ingénieure territoriale, élu local ont exploré les pistes pour une adaptation équitable.

Parmi les enjeux abordés :

  • Justice climatique : du concept à la politique publique
  • Indicateurs de santé et plans climat territoriaux
  • Éviter l’aggravation des inégalités par l’adaptation
  • Mobiliser les citoyens dans les quartiers prioritaires

L’Ecosphère Aggelos : faire rayonner les récits

Notre rôle ne s’arrête pas à l’événement. Nous croyons que la communication responsable est un levier d’action à part entière. En rendant accessibles des paroles expertes, en transformant un colloque en capsules réutilisables, en amplifiant les récits des territoires, nous contribuons à construire une culture commune de l’adaptation.

Lignes directrices de notre engagement :

  • Vulgariser sans simplifier
  • Donner corps à la transition
  • Valoriser les solutions éprouvées
  • Diffuser les voix engagées sur tous les formats

Ce colloque est un exemple de ce que nous aimons faire dans l’Ecosphère Aggelos : accompagner les territoires, les collectivités, les chercheurs et les décideurs dans la mise en récit des transitions. L’adaptation au changement climatique est un chantier collectif. Nous sommes fiers d’y apporter notre pierre… et notre plume.

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