Dans un contexte où les enjeux environnementaux sont cruciaux, les établissements publics et les grandes entreprises doivent non seulement respecter les réglementations, mais aussi prendre des initiatives pour réduire leur empreinte carbone. Cet article met en lumière l’accompagnement du SYDEC dans la réalisation de leur Bilan d’Émissions de Gaz à Effet de Serre (BEGES), à travers une interview de Maud Mercury, responsable RSE de l’Ecosphère Aggelos.
Comprendre ce qu’est un BEGES
Eloi Choplin : Pour commencer, qu’est-ce qu’un BEGES, Maud ?
Maud Mercury : Le BEGES, ou bilan d’émission de gaz à effet de serre, est un inventaire des émissions de gaz à effet de serre. Le SYDEC, étant un établissement public de plus de 250 salariés, est soumis par la réglementation à réaliser un BEGES tous les trois ans. Ce bilan, enregistré sur la plateforme de l’ADEME, permet de mesurer l’impact environnemental des activités de l’organisation et de mettre en place des stratégies pour réduire les émissions.
La méthodologie de réalisation du BEGES
Eloi Choplin : En termes de méthode, comment cela se passe ?
Maud Mercury : Nous suivons la méthode bilan carbone®, méthodologie de référence initiée par l’ADEME, qui est régulièrement mise jour. Nous avons analysé tous les postes d’émission, appelez SCOPE. Les scopes 1 et 2 sont obligatoires ainsi que les émissions significatives du scope 3.
Cette méthode nous a permis de couvrir tout le profil d’émission du Sydec qui est varié. En effet le Sydec a de multiples compétences comme l’énergie, la distribution d’eau potable, l’assainissement et le numérique.
La partie collecte et analyse des données dans un BEGES
Eloi Choplin : Peux tu nous raconter comment vous avez démarré ce dossier avec le SYDEC ?
Maud Mercury : Le premier copil a eu lieu mi-mars. Le SYDEC, déjà engagé dans une démarche de Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSO), a formé un copil spécifique pour la réalisation du BEGES. Cela a permis de sensibiliser et d’embarquer tous les membres de l’organisation dans le processus. Un atelier 2 tonnes a été organisé pour sensibiliser les équipes, et des entretiens individuels avec les différentes directions ont permis de recueillir les données nécessaires. La cartographie des métiers et fonctions a permis de déterminer les sources d’émissions pertinentes, un processus complexe en raison de la diversité des activités du SYDEC.
Les défis et solutions
Eloi Choplin : Y a-t-il eu des défis particuliers à surmonter ?
Maud Mercury : Un des principaux défis a été de distinguer les émissions du SYDEC de celles d’autres entités avec lesquelles il collabore. La réglementation et les guides techniques de l’ADEME ont été précieux pour clarifier ces distinctions. L’accueil des membres du SYDEC a été très positif, facilitant ainsi la collecte des données. L’analyse et la répartition des données ont nécessité un travail rigoureux pour respecter les délais.
Les impacts et les bénéfices d’un BEGES
Eloi Choplin : En quoi le BEGES est-il bénéfique pour le SYDEC ?
Maud Mercury : Pour le SYDEC, le BEGES est bien plus qu’une obligation réglementaire. C’est une démarche sincère inscrite dans leur ADN. Ils sont désormais autonomes pour réaliser les prochains bilans, ce qui leur permet de structurer et renforcer leur organisation. Le BEGES sert aussi de puissant outil de communication, valorisant l’engagement environnemental du SYDEC auprès de ses agents et des parties prenantes externes. Cela améliore leur marque employeur et fidélise les équipes.
Zoom sur les enjeux réglementaires et les opportunités
Eloi Choplin : Comment les organisations peuvent-elles être incitées à faire leur BEGES au-delà de l’aspect réglementaire ?
Maud Mercury : Bien que la réglementation impose des sanctions pour non-conformité, le SYDEC a choisi d’aller au-delà de la simple conformité. Pour eux, c’est une question de responsabilité et de sincérité dans leur démarche RSO. L’engagement du SYDEC dans la démarche RSO et la réalisation du BEGES montrent une volonté de transparence et d’amélioration continue. L’organisation a mis en place des outils et des routines pour non seulement respecter les échéances réglementaires, mais aussi pour intégrer ces pratiques dans leur culture de l’organisation de service public.
Pour conclure : le BEGES est un temps fort
Eloi Choplin : Si on pouvait résumer, que dirais-tu des résultats obtenus ?
Maud Mercury : Le SYDEC a maintenant une photographie précise de son empreinte carbone sur l’ensemble de ses compétences : eau et assainissement, énergie, numérique. Ils ont mis en place un copil pour travailler sur le long terme, respectant ainsi la réglementation et se positionnant comme exemplaires. En conclusion, le SYDEC a non seulement répondu à une exigence réglementaire, mais a également renforcé son engagement envers la responsabilité sociétale et environnementale. Ce bilan offre une base solide pour des actions futures de réduction des émissions, positionnant le SYDEC comme un précurseur dans la gestion des gaz à effet de serre.
Pour aller plus loin
- Aggelos est membre de L’Association pour la transition Bas Carbone (ABC)
- IFC Bilan Carbone
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