Depuis plus de 5 ans nous accompagnons la Fondation de l’Armée du Salut dans un dispositif innovant qui permet de présenter leur rapport annuel et d’en profiter pour aborder différents sujets de réflexion.
Pour la Fondation de l’Armée du Salut qu’avons-nous fait cette année ?
Cette année, nous avons :
- Mis en œuvre une grande émission pour revenir sur l’année précédente mais aussi pour réfléchir tous ensemble sur un sujet clé : l’estime de soi dans une grande agora permettant l’expression des points de vue, notamment ceux des actrices et acteurs de terrain.
- Un temps avec les directeurs généraux.
- Un temps pour parler d’art, de beau et de social.
- Un temps avec Cécile Riou-Batista, secrétaire générale adjointe de la CNCDH
- Un temps d’Agora pour laisser s’exprimer des points de vue et des retours du terrain sur le sujet « Estime de soi »
- Une conclusion sous forme de synthèse à chaud
Ce dispositif pour la Fondation, de notre côté :
- Conseil et coordination du dispositif.
- Préparation éditoriale et co-construction du déroulé.
- Réalisation technique : captation vidéo, diffusion en direct, éclairages, son, coordination technique avec les équipes techniques de la Fondation de l’Armée du Salut.
- Organisation de deux plateaux distincts et d’un format d’Agora pour permettre une expression large des points de vue et des témoignages du terrain.
- Animation des échanges avec préparation en amont avec chaque intervenant.e
- Livraison des échanges filmés de manière à proposer une trace mémoire utile de ces échanges.
Retour sur ce dispositif avec la Fondation de l’Armée du Salut
Au-delà des mots, retour sur cet événement avec Eloi Choplin qui a organisé, suivi, produit et animé ce dispositif important de participation.
- Peux-tu nous décrire en quelques mots cet événement ?
- Chaque année une Fondation se doit de réaliser son rapport annuel de l’année précédente. Un outil essentiel pour rassurer, convaincre, démontrer. Toutes les fondations doivent s’acquitter de cette obligation et nous en accompagnons d’ailleurs un certain nombre.
- La Fondation de l’Armée du Salut depuis quelques années a décidé d’aller au-delà d’un simple rapport. Elle en profite pour créer un moment de cohésion en interne mais aussi un temps de rassemblement pour ses cadres. Une journée voire certaines années, deux, pour faire le point, réfléchir, explorer des pistes pour envisager de faire autrement sur certains aspects etc…Et dans cet événement particulier, nous avions profité de la crise sanitaire pour imaginer avec la direction de la communication de la Fondation une présentation sous forme d’émission de télévision diffusée en direct. Un direct dans l’ensemble des établissements. Un direct pour en faire un bel objet de rassemblement et de communication.
- L’idée était posée. Nous l’avons conservé. Cette année encore, ; nous avons donc déployé une grande émission de télévision diffusée en direct mais aussi en public, devant 200 personnes environ, sous la forme d’une grande Agora. Moi qui animais les échanges, je peux vous dire qu’il y avait du monde tout autour de moi.
- Cette année, nous avons donné la parole à une douzaine de professionnels, de bénévoles, de personnes accompagnées. Ces gens nous ont raconté leur quotidien, nous ont parlé de ce que l’estime de soi, l’estime d’eux même, l’estime des personnes qu’ils accompagnent chaque jour est un travail important. Avec leurs mots, leurs douleurs, leurs joies, nous avons vraiment en quelque sorte ouvert le capot du moteur de notre monde ou si je reprends une autre image, nous avons soulevé un pan du tapis sous lequel la société met la poussière.
- Eloi, nous sommes quelques jours après cette grande émission en direct, dans quel état erres tu ?
- Je dois avouer que je suis encore sous le choc en réalité. C’est très stimulant pour nous dans l’Ecosphère Aggelos d’accompagner ce genre de défi un peu fou. Il y a beaucoup de sens dans ce que nous y faisons et en toute sincérité, c’est vraiment pour vivre ces moments très intenses que je me lève le matin et que je fais ces métiers de communicant !
- Y a-t-il quelques paroles que tu retiens particulièrement de tous ces échanges ?
- Je vous livre quelques notes en vrac, ça se passe de commentaires en fait je pense :
- « Nous sommes là pour tenter d’amortir la violence de la société »
- « Dans notre établissement à Lyon, quand nous avons changé le mobilier, des résidents ont pleuré. Ils n’arrivaient pas à croire qu’on puisse se soucier d’eux et de leur bien-être »
- « Leur apporter un peu de soleil même s’il ne fait pas beau voilà ma motivation pour me lever le matin »
- « les personnes que nous accompagnons ont des parcours très particuliers et ils ont une force dont ils ne se rendent même pas compte »
- « Notre système valorisant le négatif avant tout, la reconstruction de nos adolescents avec des troubles du comportement est très complexe »
- « Important de donner quelque chose aux personnes auxquelles on ne donne pas assez. Estime de soi en faisant entendre et en écoutant la parole de chacun. « Les personnes disent souvent : on ne m’avait jamais demandé mon avis. »
- « La question de la citoyenneté est fondamentale. Donc voilà elle est essentielle dans l’accès aux soins et à l’éducation. Elle est fondamentale dans nos résidences »
- Je vous livre quelques notes en vrac, ça se passe de commentaires en fait je pense :
- Si tu devais retenir quelque chose de particulier de l’accompagnement de l’Ecosphère Aggelos ce serait quoi ?
- La fluidité. Nous avons une méthode qui permet la co-construction d’un événement, qui permet aussi une très grande flexibilité à tous les niveaux. Nous pouvons mettre en œuvre une telle opération en peu de temps. Nous n’avons pas mis plus de 6 semaines pour tout orchestrer. Cette fluidité nous la devons à quelques paramètres essentiels :
- La très bonne entente et collaboration entre les équipes de la Fondation et celles de l’Ecosphère.
- L’expérience importante de notre équipe dans ces événements, les défis qui nous sont lancés régulièrement.
- La méthode qui permet le dialogue, l’organisation qui permet la souplesse, l’intérêt partagé pour éclairer ces sujets.
- La fluidité. Nous avons une méthode qui permet la co-construction d’un événement, qui permet aussi une très grande flexibilité à tous les niveaux. Nous pouvons mettre en œuvre une telle opération en peu de temps. Nous n’avons pas mis plus de 6 semaines pour tout orchestrer. Cette fluidité nous la devons à quelques paramètres essentiels :
De l’importance des métiers de la communication
- Tu as tenu à souligner dans ton animation à un moment, l’importance des métiers de la communication, peux-tu nous en parler un peu plus ?
- En quelques mots. Face aux vents contraires, bon nombre d’organisations ne savent pas bien comment prendre la parole, expliquer la nécessité de leurs métiers, raconter les coulisses de notre monde qui va mal en gros. Nous communicants, avons une responsabilité immense en, les aidant à porter leurs mots, à braquer le projecteur sur ces gens qui agissent, qui font le bien et qui le font bien. Une responsabilité immense en les accompagnant dans la réflexion, la nuance face à un emballement permanent et un embrouillamini d’informations indécentes et stériles qui nous inondent et qui ne nous permettent plus vraiment d’avoir nos moments de lucidité et d’esprit critique.
- Que leur as-tu dit en partant ?
- Texto je leur ai dit ça ; « Durant tout ce moment passé ensemble, j’ai entendu la réaffirmation de vos valeurs de solidarité, de respect et d’engagement entre autres. J’ai aussi perçu la force qui vous aide à continuer à innover et à collaborer pour surmonter ces défis colossaux. J’ai vu dans vos yeux, observateur privilégié que je suis, votre dévouement et votre passion qui sont au cœur de votre mission de réparation sociale. J’en ressors avec l’envie d’en parler à tout le monde, l’enthousiasme de me dire que rien n’est jamais joué, la force de voir cette vitalité contagieuse et le plaisir d’être à vos côtés régulièrement pour vivre ces moments-là. »
- Ces gens sont vraiment formidables, ils nous permettent d’avancer. Ils sont essentiels et pourtant mal considérés souvent.
La Fondation de l’Armée du Salut en 2023 ce sont 3 missions
Secourir. Accompagner. Reconstruire.
Chaque année, des milliers de personnes isolées, des familles en situation de grande précarité, des personnes handicapées et/ou âgées dépendantes, ainsi que des enfants et adolescents en situation de fragilité, trouvent soutien et réconfort dans les divers établissements de la Fondation. Ces actions sont réalisées en lien étroit avec les politiques publiques nationales et locales.
La qualité de l’accueil et l’accompagnement global, prenant en compte toutes les dimensions de la vie et du parcours de chaque personne, sont au cœur de l’engagement de la Fondation de l’Armée du Salut. Présente dans la plupart des régions et de nombreux départements et grandes villes, la Fondation offre un appui précieux à un nombre croissant de structures locales.
La fondation de l’Armée du Salut en quelques chiffres
- Au 1er juillet 2021 : 225 structures et services sociaux, médico-sociaux et sanitaires, implantés en France dans 32 départements et 12 régions.
- La Fondation de l’Armée du Salut pouvait accueillir et/ou accompagner quotidiennement plus de 23 000 personnes dans ses structures et services (y compris temporaires) ou en suivi extérieur.
- 2 600 000 journées d’hébergement : dont 82% pour des adultes en situation de précarité, 14% pour des personnes en situation de dépendance et 4% pour des enfants et adolescents.
- 205 millions d’euros pour les missions sociales : en 2020, la Fondation a utilisé un total de 205 millions d’euros pour ses missions sociales, dont 19,7 millions provenant de la générosité du public et du mécénat d’entreprise.
- Présence dans 134 pays
Aller plus loin : https://www.armeedusalut.fr/armee-du-salut/missions/fondation
Pour aller plus loin
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👉 https://aggelos.fr/changez-de-rapport-avec-votre-rapport-annuel/